Wegelsbourg, près de Wissembourg (altitude 573 m.)
A 2 kilomètres au-delà de la frontière du Palatinat. Le château fut détruit en 1282 par les Strasbourgeois sous le commandement d'Otto d'Ochsenstein. Reconstruit comme forteresse impériale, les Français firent sauter le château en 1680.
A 2 kilomètres au-delà de la frontière du Palatinat. Le château fut détruit en 1282 par les Strasbourgeois sous le commandement d'Otto d'Ochsenstein. Reconstruit comme forteresse impériale, les Français firent sauter le château en 1680.
Wegeslburg, near Wissembourg (alt. 1880 ft)
1.2 miles beyond the Palatinate border. The castle was destroyed in 1282 by the Strasbourgers led by Otto of Ochsenstein. Rebuilt as an imperial fortress, the French blew the castle up in 1680.
Château de Landskron, près de Bâle (altitude 559 m) - Faisait partie du domaine des empereurs d'Allemagne. Il fut acheté par Louis XIV et ce dernier en fit un fortin français. Pris en 1813 par les alliés en route pour la France, il sauta en 1814 pendant le siège de Huningue.
Castle of Landskron, near Basel (alt 1834 ft) - Was part of the German Emperors' domain. It was bought by Louis XIV and he turned it into a French fort. Taken in 1813 by the allied forces in route for France, it exploded in 1814 during the siege of Huningue.
Castle of Landskron, near Basel (alt 1834 ft) - Was part of the German Emperors' domain. It was bought by Louis XIV and he turned it into a French fort. Taken in 1813 by the allied forces in route for France, it exploded in 1814 during the siege of Huningue.
Le 8 décembre 1914,
Chère Jeanne et la famille,
Aujourd’hui lundi, j’ai reçu les trois cartes que tu m’as envoyées de Valence, les photographies des troupes qui sont dans le Nord. Mais ce que je peux te dire de ne pas t’amuser à m’envoyer ces cartes à cause que pour les conserver elles pourraient m’embarrasser. D’ailleurs, tu peux te l’imaginer en toi-même les poches pleines de papier. Mais tes lettres je peux les déchirer une fois que je les ai lues. Aujourd’hui, nous avons fait une marche militaire du côté du Col du Bonhomme et je t’assure que nous avons vu un peu de tout. Je te promets que c’est quelque chose de bien triste à voir tous les bois coupés et encore de quel côté qu’on se tourne on ne voit que des tombes soit des Alboches et des nôtres malheureusement. Quand on voit cela, je te promets que ça te ferme le cœur. La bataille qui s’est passée dans les environs il y a plus d’un mois mais les civils nous ont dit qu’il y avait eu beaucoup de Boches, en effet, tout en suivant les forêts on ne voyait que des casques à pointes tout démolis. Les villages tout brûlés, enfin on ne peut voir rien de plus triste. Pour moi, je suis toujours dans les casernes de Fraize et je suis toujours avec Canin et Jean-Marie. Je t’envoie deux belles vues antiques d’Alsace-Lorraine. J’espère que si tu les reçois toutes tu vas en faire une collection. Toujours en bonne santé et j’espère que vous êtes de même. Encore, nous avons le temps qui nous protège, il n’est pas trop mauvais. La neige est fondue dans les collines.
Ton mari qui pense toujours à toi et je vous embrasse de loin bien fort.
J. Sazy
December 8, 1914.
Dear Jeanne and family,
Today, Monday, I received the three cards that you sent me from Valence, the photographs of troops in the North. But I can tell you to not send me those types of cards, because I could get embarrassed (or get into trouble? The phrase is not clear) for keeping them. You can imagine yourself, with pockets full of papers. Simple letters, I can destroy them after reading. Today, we had a military march near the Bonhomme Pass and I can assure you that we saw a little bit of everything. I promise you that it’s a very sad thing to see all those woods that have been cut and wherever you look all you see is graves, either of Heinies or sadly, of our own. When one sees that, I can promise you that it shuts your heart. The battle that happened in the area was more than a month ago, but the civilians told us that there had been a lot of Fritzs, indeed, walking along the forests, we could see lots of broken spiked helmets. Villages had been burnt down; one cannot see a sadder thing. Me, I’m still in the barracks in Fraize and I’m still with Canon and Jean-Marie. I’m sending you two ancient views of Alsace-Lorraine. I hope that if you receive all of them you’ll collect them. Still in good health and I hope it’s the same for all of you. At least, the weather is preserving us, it’s not too bad. Snow has melted on the hills.
Your husband who always thinks about you and who sends kisses from afar to all of you.
J. Sazy
Note : comme souvent, j’ai corrigé les (ici nombreuses) fautes d’orthographe, mais je n’ai pas touché à l’expression ni au style).
Note: the original text is full of spelling and stylistic mistakes (due to the exhaustion?) that I corrected in the English translation.
Note: the original text is full of spelling and stylistic mistakes (due to the exhaustion?) that I corrected in the English translation.
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