mardi 28 octobre 2008

Les Enfants du Siècle

Ce billet pour vous signaler que Blogger vient enfin d'activer pour les blogs francophones le widget qui permet aux lecteurs fidèles d'un blog de se déclarer comme tels.

A quoi ça sert ?
Pour le lecteur, à pas grand chose s'il n'est pas lui-même un utilisateur de Blogger.
Pour le rédacteur du blog, tout simplement de savoir qui le lit, ce qui n'est pas négligeable, l'un des gros défauts des blogs c'est quand même qu'en dehors des commentaires on ne sait pas trop qui vous lit.

Donc si vous êtes un fidèle lecteur de ce blog (il doit bien y en avoir au moins un ou deux), n'hésitez pas à vous signaler dans le widget de la colonne de droite, ça fera plaisir.

Bacchus Triomphant

mercredi 22 octobre 2008

Amiens en 1918 - Gare Saint-Roch


AMIENS en 1918 - (vous verrez si elle est propre, c'est le derrière de la) Gare Saint-Roch

Je vous envoie la gare. Une autre que celle que je vous ai envoyée. La gare détruite par les Allemands et les bombes et obus

Samedi 12 (juillet 1919)
Chers Mes Messieurs et chère Madame J’ai reçu votre carte-lettre qui m’a fait plaisir ainsi qu’à mes parents, frère et sœur. J’espère, à l’heure où ma carte arrivera, vous trouver en très bonne santé. Nous, tout le monde va bien. Frère et sœur sont très bien guéris. La ville d’Amiens attendra M. Poincaré demain Dimanche. Il y a des fêtes partout et des bals. J’ai envoyé les morceaux papiers journaux à Gustave, il les renverra et je vous les renverrai dans (le midi???) pour vous faire voir. Je sais que vous (???) pas, mais enfin bref, vivement demain que je m’amuse un peu avec mes copines. Bref. Je vous en dis pas plus car il faut que je prépare ma robe de fête en même temps que ma sœur, on se fera tirer (tout dessus??? (en photo ?)) bientôt en robe de fête. Je vous enverrai, mais a (???) vous n’envoyez pas vite la votre et de M. et Mme xxx. Vous ne tarderez plus j’espère. (???) Bons baisers d’une amie qui vous aime bien. A bientôt en nouvelles. Ne tardez pas à me répondre. Je suis tellement prise que je n’ai pas fait attention à mon écriture. Bien des choses à Camille.



AMIENS in 1918 - (you'll see the mess, this is the back of the ) Gare Saint-Roch

I'm sending you the train station. Another one than the one I already sent. The destroyed station by the German bombs and shells.

Saturday the 12th (of July 1919)
Dear Sirs and Madam. I received your letter-card that pleased me a lot as well as my parents, brother and sister. I hope that when you get my card you all are in good health. Here, everyone is doing fine. Brother and Sister are healed. The city of Amiens is expecting Poincaré on Sunday, tomorrow. There are parties and balls everywhere. I sent newspapers articles to Gustave, he'll send them back and I'll send them to you in the South so that you can see. I know that you (???) oh well, I can't wait for tomorrow to have some fun with my girlfriends. I won't be long because I need to prepare my party dress with my sister. We'll soon are going to have our pictures shot in party dresses. I'll send you one but (???) you don't send yours of Mr. & Mrs. xxx's. You won't be long, I hope. (???)
Good kisses from a friend who likes you. Talk to you soon in letters.

Be quick to respond.

I'm so busy I didn't pay attention to my writing. Good things to Camille.

Note: L'auteur est Amélie.
The author is Amélie.

samedi 18 octobre 2008

Agen - Le Marché


5 août 1913
August 5, 1913

lundi 13 octobre 2008

Autrefois




"Je t'embrasse bien fort mon Jean. Ta Jeanne qui t'aime.
Lorsque tu m'enverras des cartes-vues, écris quelques mots derrière, elles auront plus de valeur que si tu n'y mets rien.

Ce jour-là, je finissais mes 24 ans, et c’était un jour bien triste pour moi car je t’ai accompagné à la gare de Lamagistère. Le 5 novembre aussi mon Jean chéri tu étais à la maison pour 3 jours. Tu te rappelle bien que moi je suis partie d’Albi le cœur bien gros le matin et toi tu es parti le soir. Il me semble te voir dans l’encadrement de la porte lorsque tu es arrivé le lendemain matin, que tu m’as surprise en train de pleurer et de t’écrire. Ce jour-là aussi, j’étais heureuse, mais mon bonheur devait être de courte durée. Enfin, que veux-tu mon petit Jean, c’est ainsi, nous n’y pouvons rien. Mais le 5, le 6 et le 7 mai et le 13 et le 14, pense à la Jeanne car elle pensera souvent à toi, ces jours-là car il y aura 6 mois à ces époques qu’elle ne t’aura pas vu, ni toi à elle. Adieu mon petit Jean aimé, reçois de ta petite Jeanne ses plus tendres baisers. Mon Jean je t’aime de tout mon cœur. Ta petite Jeanne."


"Big kisses for you my Jean. Your Jeanne who loves you.
When you send me picture-cards, write a few words on the back, they'll have more value for me than if you don't.

On that day, it was the end of my 25th year and it was a sad day for me as I went with you to the train station of Lamagistère. On November 5, my dear Jean, you stayed at home for 3 days. You remember that I left Albi in the morning with a heavy heart and you left in the evening. I feel like I'm seeing you in the door frame just like when you arrived the following day and that you surprised me writing to you and crying. That day too, I was happy, but this joy was going to be short-lived. But what can we do my little Jean, this is the way things are, we can't do anything about it. But on the 5th, the 6th and the 7th of May, as well as the 13th and the 14th think about your Jeanne because she'll think a lot about you on these days, because it will be 6 months that she won't have seen you and you her. Goodbye my little Jean that I love, receive from your little Jeanne her most tender kisses. My Jean, I love you with all my heart. Your little Jeanne."


Une des lettres de Jeanne à son mari Jean qui combattait sur le front Est, dans le Vosges. Certainement l'une de ses lettres les plus émouvantes.

Another of the letters from Jeanne to her husband Jean who was fighting on the Eastern front, in the Vosges. I think it may be the most moving letter of all.

samedi 11 octobre 2008

Artillerie - Manoeuvre du Canon de 75 mm



Si je ne suis pas rentré venez me voir lundi au plus tard, je n’attendrai pas à mercredi pour repartir car ici il fait bien plus chaud qu’à la maison et je ne mange rien. Il me tarde bien de remanger des raisins. C’est pas la peine de penser inutilement à l’argent. Si ça va (puiser?) (???) à un travail (???) il est impossible qu’il puisse (s’occuper?) comme il faut. (???) Plus tôt je rentrerai mieux ça ira pour moi. Puis maintenant c’est un mauvais moment pour vivre ici. Il n’y a pas moyen de trouver un peu de fraîcheur.
Venez donc (???)

If I'm not back, come see me on Monday at the latest, I won't wait until Wednesday to leave because here it's much warmer than it is at home and I don't eat anything. I can't wait to eat grapes again. It's useless to worry about money. If this will (???) to a job (???) it's impossible that he can (get himself busy ???) properly. (???) The earlier I'll return, the better for me. and now is a bad time to live here. It's way too warm.
Come (???)

samedi 4 octobre 2008

Premier Avril




"Votre coeur vous inspirera bien le nom de l'envoyeur.
?
Je vous aime éperdument."

"Your heart will inspire you in finding the name of the sender.
?
I love you madly"

Notes: Cette carte, de même que la précédente, résume la nature de la relation entre Amélie et mon grand-père. Etaient-ils éperdument amoureux l'un de l'autre ? "Jouait-elle" avec lui ? Etait-elle amoureuse de lui, mais cet amour n'était pas réciproque ?
Il s'agit de questions qui n'obtiendront jamais de réponses puisque toutes les personnes les possédant sont mortes depuis longtemps. Personnellement, je pense qu'il est passé quelque chose entre eux, mais que cette histoire tourna court, soit parce qu'elle est retournée à Amiens, soit à cause d'autre chose. Le fait est qu'elle est retournée à Amiens, certainement pour ne jamais revenir dans le Sud-Ouest et que mon grand-père a rencontré ma grand mère quelques années plus tard.

This card (and the previous one) summarize quite well the relationship that Amélie had with my grandpa.
Were they madly in love? Was she just playing around? Was she in love with him but the love was one way only?
These are questions that will never find answer as all the people that knew them are long dead.
I personally think that something happened between them, while Amélie and her family were refugees in the South West, but as Amélie moved back to Amiens after the war, and my grandpa met my grandma, it's safe to assume that this story didn't go anywhere. But it still makes me wonder.